mardi 30 novembre 2010

The check, please. Nothing more.

What if for once he is too good?
Lame. He'll digest you in two months.
2:28 again, insomnia over him.
Alejandro, fais-moi un enfant.

vendredi 26 novembre 2010

pour le plus grand bonheur du plus grand nombre des plus grandes personnes



Le rouge et l’or ce soir m’ont volé tous les plaisirs. Je croyais qu’ils allaient m’aider à digérer le chili con carne, que leur chaleur parviendrait à renverser celle des calorifères, mais n’ont évoqué que la froideur du repas et celle qui m’éprend. Je croyais l’or capable de briller plus fort que les lampadaires et plus longtemps qu’un soleil d’hiver, mais il fait encore noir, et il n’est encore que 8 heures le soir. Le designer a quitté en me laissant seule avec sa dernière création rouge et or. Il est parti en coup de vent en me laissant tout le vent, de grosses bourrasques comme celles que je n’aime pas. Elles soufflent sur moi l’idée d’un happening manqué, d’une dictature éludée, d’un hiver pas entamé, des souvenirs déterrés d’une brebis égarée, adulée puis enterrée, agressive, négative et réactive, mère d’un cochon, grand-mère de trois portées de cochonnets, la pire truie qu’un verrat put espérer connaître, mais ce n’était pas une truie, c’était une brebis.

À la terre les vieux os déterrés, et pour le plus grand bonheur du plus grand nombre des plus grandes personnes de ma vie. Le conseil de Tartuffe pour pallier les blues de l’hiver :

Use your vagina to make a difference.

Flibeauté


môme


monteur d'images
montre leur ton visage

cyb et rosa

jeudi 25 novembre 2010

Café X


T'es beau. T'as une tuque roulée, bien évidemment, comme tout hispster de Concordia qui se respecte. Malheureusement, je ne suis pas la seule à t'avoir remarqué. Tu as dix filles qui te courent après ou une belle copine qui étudie en studio arts, qui est plus créative et plus skinny que moi. Je suis peut-être plus drôle et sweet, mais je n'aurai jamais le privilège d'être tienne. Ta petite barbe ou ta grosse moustache frencheront d'autres filles alors que je vais te checker de loin, regard en coin, au café étudiant du building d'arts contemporains.

Lili

mercredi 24 novembre 2010

f.


C'est une reine en ciseaux,
elle découpe sa vie en master pieces

-cyb et rosa

21:55 Alors, puis-je venir m'infiltrer dans ta barricade de couvertures? Ton bunker anti-mâles?
21:58 Va chier.
22:07 Tu m'intimides, la belle. Avec tes cheveux de bambins et tes dents jaunis par l'excès.
22:08 ...
22:09 Qu'est-ce que tu veux? Du cul, j'en ai, mais j'veux plus en donner. T'es malchanceux.
22:15 Je veux simplement un peu de toi, sans te froisser ou t'abîmer.
22:18 On verra

mardi 23 novembre 2010


J’ai cette idée de cette femme en robe jaune poussin, un gin tonic à la main.

Elle est gracieuse pour la dernière fois de sa vie.

Elle tournoie.

Il y a un sapin dans le coin gauche de la pièce.

Il faut justifier la robe jaune par une grande occasion.

(Santa is coming to town)

J’ai hâte que tu come into my town.

Cheyenne

dimanche 21 novembre 2010




Elle a ouvert ses jambes
Elle a ouvert son coeur
Ça fait mal encore.

haute couture







le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime, pour les autres je suis là -yves st-laurent

illustration marcel tzama

mots-croisés du samedi merci gentil


Horizontalement

Vomitif : Mon shérif

Il coule en Italie :

l’épisode du vomi

Crie,

en parlant de chevreuil :

il est en deuil

Chevalier bien connu : celui-là

je ne le connais plus

Petits poissons d’ornement :

que tu m’hameçonnes comme avant

Celui dont on attend le salut :

et celui que l’on attendait plus

Il coule en Italie : et soudain

resurgit

Crie, en parlant de chevreuil :

et son panache sous les feuilles.

Verticalement

T’as le choix,

Un hold-up

Ou des clopes

Déterminant

défini :

Tu te noies

ici ( et pas en Italie).


Cheyenne

cheeze



À la fête de mon ami magicien, des poupées traînaient parterre. Elles prenaient des airs usés. On aurait dit qu’elles jouaient à l’ourson ou un drôle de jeu de rôle où il y avait un chasseur et une biche. Je regarde maintenant la photo de l’anniversaire, les dents de tous exposées à l’air libre dans un « cheeze » qui sonne comme la mort. Une photo d’une photo comme il y en a tant sur mon babillard, avec des gens qui parlent sur un fond bleu, les amants, les amis.

À la fête de mon ami magicien, personne n’écoutait personne. C’est ce qui faisait d’eux des êtres invulnérables. La piñata éventrée distribuait des collations, des tattoos de pirates, des condoms sucrés et quelques clopes indiennes. La thématique de la fête avait pour titre « Alibaba », la peinture était or et on ne pouvait marcher qu’à condition d’être chaussé de mocassins, de vieux mocassins puants et jaunes.

Un biscuit chinois ce soir-là m’avait déçu. Pour oublier, j’avais répondu à un sondage sur mes habitudes de consommation de gâteau et j’avais répondu « 3 heures » à la question : « Combien d’heures par semaine consacrez-vous au gâteau? ».

À la fête de mon ami magicien, mon ami magicien m’avait joué un tour, un tour sans magie, rien qu’une tournure de phrase, un tour de mots. Je savais que plus jamais je n’allais le revoir et il m’avait dit « À bientôt ».

Cheyenne

lundi 15 novembre 2010

Bohemian Champagne

I met him at the bottom of a bottle of wine.
It was bloody well right.

samedi 13 novembre 2010

Citation of the day

" Moi j'ai baisé un jeune de 19 ans dans la mer Adriatique. Je n'avais rien de mieux à faire"

jeudi 11 novembre 2010

My dear, dearest of all the dears, fuck you.

Cette fin de semaine là, il a plu.
Il a plu comme jamais avant, jamais plus.
Les dalles humides, luisantes.
La pluie rendait Prague laide. Elle était laide.

J'alignais les efforts de nicotine, rien ne pansait mes vieilles égratignures comme le goût de goudron d'une européenne. Ou ton visage maculé de boue, sale.

J'ai fréquenté le cinéma, le café, le bar et les anglais. La montagne au teint rougeoyant hantée la nuit par les bougies et les chiens, la ville monochrome vue du métronome. Les yeux dans la Vltava, l'esprit forcément ailleurs.

Si je voulais te faire des reproches et des gros yeux, j'en aurais tout à loisir. La liste serait longue, d'une calligraphie mouchetée de haine et de ressentiment, des virgules frémissantes et des mots mal choisis. Je choisis de ne pas le faire, par respect pour moi et pour Prague qui a assisté à nos déboires et qui n'en peut plus de nous deux, de notre quasi-romance insensée, de nos regards mielleux;

Elle a besoin d'une pause, et je compatis.

J'ai recommencé à fumer comme la vraie française que je suis, je me donne des airs, je suis au-dessus du château. Je ne t'attends plus. J'abandonne, les mains dans les poches, sans même un soupir.

Un autre adieu, seulement.
J

lundi 8 novembre 2010

Slam de Grande Dame

Brought to you by Cirque du Soleil and Virgin intl.
A spotlight on new uprising WordStars,
underground session at

O PatroVys, Montréal


UNFUSIONING FLESH & MIND FOR CAPITALIST ACHIEVEMENT | Je pense, donc je suis


Ma Chair,

il est devenu indispensable pour moi de vous faire part de mes intentions. Vous m'avez si bien servi, et ce, depuis si longtemps déjà. J'ai bien su, maintes fois, vous dorloter, vous entretenir et même vous effleurer amoureusement, mais sans jamais égaler votre dévouement. Ce fut doux, n'est-ce pas?

Maintenant, je me suis gâté, je pourri peu à peu des fruits de ma tentation.
On m'avait pourtant averti, sommé de ralentir la cadence, mais il ne me semble plus possible d'avoir le choix.

Je me sépare de vous bien malgré moi. Je met fin à notre tantrisme.
Vous étiez mes sens, mon intelligible sensibilité de toutes choses.
Vous étiez mon souffle et mon rythme.
Je dois m'y faire et vous laissez partir.

Ne regrettez rien, vous serez toujours bien près.
D'une manière plus accessoire, j'en convient, mais, Ma Chair,
je me dois de vous livrer aux viles animosités du monde.

Oh! Je vous vois pleurer.
Ne craignez rien, je reviendrai,
vous consolerai, vous aimerai bien
malgré votre déchéance imposée.

Je suis lâche et fou,
je me déchire pour quelques sous.


Yd.




illustration: Jeff Bark, Abandon. www.jeffbark.com

dimanche 7 novembre 2010

crazy in the coconut

Une photo de toi en tuxedo, me fait-elle tirer sur le rideau jauni d’une histoire désormais je crois peut-être sans vie. Bien sûr à la fenêtre je n’ai cessé de penser que dans ta cuisse, il y avait un muscle, Un muscle qu’il me semblait impossible, en tout cas pour moi, d’apprivoiser. Il fallait tout comprendre au temps zéro, comme il le faut. Incipit toi, je t’ai glosé, disons j’ai un peu, même trop tenté. Et j’ai bien vu, non jamais je n’y pourrais voir, surtout si les rideaux ici sont tirés le jour et même le soir.


Cheyenne

Sacrement du pardon


J'ai croqué ma Pomme d'Adam.
Accepté les cadeaux d'un charlatan.

Stigmate bombé

Pendant le déluge,
je texterai Noé.


Yd.




Illustration: Nicoletta Ceccoli

Hiroshima mon amour








«On croit que, lorsqu'une chose finit, une autre recommence tout de suite. Non. Entre les deux, c'est la pagaille.»
[ Marguerite Duras ] - Extrait de Hiroshima mon amour
illustration: dominique fortin

samedi 6 novembre 2010

smells fishy?

Cheyenne, rosa, Cybèle.
Je touche le fond du baril
quand je demande
veux-tu un verre
qu'il répond
Non merci.


Cheyenne

mercredi 3 novembre 2010

red poney blues


Dans la salle d’opération, procédez à l’incision

transversale

coupez les citrons

et le whisky que personne ne veut

personne

sauf peut-être Mr. Baker

rajoutez quelques glaçons

pour le reste de l’opération

je crois même rajoutez le vestige préservé,

de ce rendez-vous manqué

il était là mon poney

je me suis encore trompée d’option

j’ai encore coché la case du con

il me parle de Jack l’éventreur.

celui-là était chirurgien

ct ce matin j’ai trouvé

un poney mort sur mon balcon

avec une grande incision


Cheyenne

lundi 1 novembre 2010


"Elles attendent. Elles s'habillent pour rien. Elles se regardent. Dans l'ombre de ces villas, elles se regardent pour plus tard, elles croient vivre un roman, elles ont déjà les longues penderies pleines de robes à ne savoir qu'en faire, collectionnées comme le temps, la longue suite des jours d'attente. Certaines deviennent folles. Certaines sont plaquées pour une jeune domestique qui se tait. Plaquées."
L'amant, Marguerite Duras