mardi 30 novembre 2010
The check, please. Nothing more.
vendredi 26 novembre 2010
pour le plus grand bonheur du plus grand nombre des plus grandes personnes
Le rouge et l’or ce soir m’ont volé tous les plaisirs. Je croyais qu’ils allaient m’aider à digérer le chili con carne, que leur chaleur parviendrait à renverser celle des calorifères, mais n’ont évoqué que la froideur du repas et celle qui m’éprend. Je croyais l’or capable de briller plus fort que les lampadaires et plus longtemps qu’un soleil d’hiver, mais il fait encore noir, et il n’est encore que 8 heures le soir. Le designer a quitté en me laissant seule avec sa dernière création rouge et or. Il est parti en coup de vent en me laissant tout le vent, de grosses bourrasques comme celles que je n’aime pas. Elles soufflent sur moi l’idée d’un happening manqué, d’une dictature éludée, d’un hiver pas entamé, des souvenirs déterrés d’une brebis égarée, adulée puis enterrée, agressive, négative et réactive, mère d’un cochon, grand-mère de trois portées de cochonnets, la pire truie qu’un verrat put espérer connaître, mais ce n’était pas une truie, c’était une brebis.
À la terre les vieux os déterrés, et pour le plus grand bonheur du plus grand nombre des plus grandes personnes de ma vie. Le conseil de Tartuffe pour pallier les blues de l’hiver :
Use your vagina to make a difference.
Flibeauté
jeudi 25 novembre 2010
Café X
T'es beau. T'as une tuque roulée, bien évidemment, comme tout hispster de Concordia qui se respecte. Malheureusement, je ne suis pas la seule à t'avoir remarqué. Tu as dix filles qui te courent après ou une belle copine qui étudie en studio arts, qui est plus créative et plus skinny que moi. Je suis peut-être plus drôle et sweet, mais je n'aurai jamais le privilège d'être tienne. Ta petite barbe ou ta grosse moustache frencheront d'autres filles alors que je vais te checker de loin, regard en coin, au café étudiant du building d'arts contemporains.
Lili
mercredi 24 novembre 2010
mardi 23 novembre 2010
J’ai cette idée de cette femme en robe jaune poussin, un gin tonic à la main.
Elle est gracieuse pour la dernière fois de sa vie.
Elle tournoie.
Il y a un sapin dans le coin gauche de la pièce.
Il faut justifier la robe jaune par une grande occasion.
(Santa is coming to town)
J’ai hâte que tu come into my town.
Cheyenne
dimanche 21 novembre 2010
haute couture
mots-croisés du samedi merci gentil
Horizontalement
Vomitif : Mon shérif
Il coule en Italie :
l’épisode du vomi
Crie,
en parlant de chevreuil :
il est en deuil
Chevalier bien connu : celui-là
je ne le connais plus
Petits poissons d’ornement :
que tu m’hameçonnes comme avant
Celui dont on attend le salut :
et celui que l’on attendait plus
Il coule en Italie : et soudain
resurgit
Crie, en parlant de chevreuil :
et son panache sous les feuilles.
Verticalement
T’as le choix,
Un hold-up
Ou des clopes
Déterminant
défini :
Tu te noies
ici ( et pas en Italie).
Cheyenne
cheeze
À la fête de mon ami magicien, des poupées traînaient parterre. Elles prenaient des airs usés. On aurait dit qu’elles jouaient à l’ourson ou un drôle de jeu de rôle où il y avait un chasseur et une biche. Je regarde maintenant la photo de l’anniversaire, les dents de tous exposées à l’air libre dans un « cheeze » qui sonne comme la mort. Une photo d’une photo comme il y en a tant sur mon babillard, avec des gens qui parlent sur un fond bleu, les amants, les amis.
À la fête de mon ami magicien, personne n’écoutait personne. C’est ce qui faisait d’eux des êtres invulnérables. La piñata éventrée distribuait des collations, des tattoos de pirates, des condoms sucrés et quelques clopes indiennes. La thématique de la fête avait pour titre « Alibaba », la peinture était or et on ne pouvait marcher qu’à condition d’être chaussé de mocassins, de vieux mocassins puants et jaunes.
Un biscuit chinois ce soir-là m’avait déçu. Pour oublier, j’avais répondu à un sondage sur mes habitudes de consommation de gâteau et j’avais répondu « 3 heures » à la question : « Combien d’heures par semaine consacrez-vous au gâteau? ».
À la fête de mon ami magicien, mon ami magicien m’avait joué un tour, un tour sans magie, rien qu’une tournure de phrase, un tour de mots. Je savais que plus jamais je n’allais le revoir et il m’avait dit « À bientôt ».
Cheyenne
lundi 15 novembre 2010
Bohemian Champagne
samedi 13 novembre 2010
Citation of the day
jeudi 11 novembre 2010
My dear, dearest of all the dears, fuck you.
lundi 8 novembre 2010
Slam de Grande Dame
UNFUSIONING FLESH & MIND FOR CAPITALIST ACHIEVEMENT | Je pense, donc je suis
dimanche 7 novembre 2010
crazy in the coconut
Une photo de toi en tuxedo, me fait-elle tirer sur le rideau jauni d’une histoire désormais je crois peut-être sans vie. Bien sûr à la fenêtre je n’ai cessé de penser que dans ta cuisse, il y avait un muscle, Un muscle qu’il me semblait impossible, en tout cas pour moi, d’apprivoiser. Il fallait tout comprendre au temps zéro, comme il le faut. Incipit toi, je t’ai glosé, disons j’ai un peu, même trop tenté. Et j’ai bien vu, non jamais je n’y pourrais voir, surtout si les rideaux ici sont tirés le jour et même le soir.
Cheyenne
Sacrement du pardon
J'ai croqué ma Pomme d'Adam.
Accepté les cadeaux d'un charlatan.
Stigmate bombé
Pendant le déluge,
je texterai Noé.
Hiroshima mon amour
[ Marguerite Duras ] - Extrait de Hiroshima mon amour
samedi 6 novembre 2010
mercredi 3 novembre 2010
red poney blues
Dans la salle d’opération, procédez à l’incision
transversale
coupez les citrons
et le whisky que personne ne veut
personne
sauf peut-être Mr. Baker
rajoutez quelques glaçons
pour le reste de l’opération
je crois même rajoutez le vestige préservé,
de ce rendez-vous manqué
il était là mon poney
je me suis encore trompée d’option
j’ai encore coché la case du con
il me parle de Jack l’éventreur.
celui-là était chirurgien
ct ce matin j’ai trouvé
un poney mort sur mon balcon
avec une grande incision
Cheyenne
lundi 1 novembre 2010
"Elles attendent. Elles s'habillent pour rien. Elles se regardent. Dans l'ombre de ces villas, elles se regardent pour plus tard, elles croient vivre un roman, elles ont déjà les longues penderies pleines de robes à ne savoir qu'en faire, collectionnées comme le temps, la longue suite des jours d'attente. Certaines deviennent folles. Certaines sont plaquées pour une jeune domestique qui se tait. Plaquées."