Dommage, l'été a bel et bien fleuri et
a laissé sur son passage des petits pétales
qui fânent. Je dis dommage, parce que
lorsque les tiges se muent dans le vent,
la tornade intérieure. Elle se fait un nid
dans mes os gris et grignote mes organes.
J'oublie tout; je me cache dans ma caverne de
nuages et je prie le temps et le soleil de rester
quelques secondes de plus, de se passer avec
plus de lenteur, que je puisse en voir tous les
infimes détails, toutes les coutures ratées.
C'est l'été du chat, un des matous blonds
et bâtis, qui traînent leurs queues dans les bars
et qui n'ont pas appris à se prendre au sérieux.
Au matin, il se blottit contre mon dos, pendant
que je fais semblant d'être indifférente à
son flegme d'adolescent.
Je lui pose des questions, le son de ma voix.
Lui, acquiesce, sans débat.
Je lui fait des taches de rouge à lèvres que
je voudrais indélébile, tattoué dans son cou.
Il réagit peu. Il sent bon la nicotine.
Il est différent, comme tous les autres l'étaient
avant. C'est probablement l'été qui veut ça, ou
c'est mon corps qui se lassait de refroidir.
Au moins, je t'aurais prévenu, chaton.
Jade, in 30 shades of grey
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