vendredi 31 décembre 2010

torsion

mardi 28 décembre 2010

Étoile


N’était-elle pas aussi étoilée que sa robe? Au regard noir qu’elle m’a lancé, j’ai compris que sa renommée n’était que de tissu, que tout ce qui brillait en elle était mort, sauf son maquillage.

Cheyenne

photo: Brigitte Bardot

dimanche 26 décembre 2010

Pepite, le pantin mexicain


Le voyage a l etranger programme le mode survie
Il faut se faire des amis.

samedi 25 décembre 2010

and after the storm

Le chat s'émoustille devant une pelotte verte.
Ça goûte dangereusement le fer dans ma bouche,
j'ai une dent qui saigne. Depuis 2 jours, je blâme le sucre.
Les lumières dorées se consument entre elles.
Ça sent la bisque dans le couloir, et la carcasse de homard.
À découvert; j'ai voulu m'empêcher de t'appeler.
Je n'ai pas la force d'être consistante, je préfère
la douillette paresse, il neige trop de toute façon.
J'écoute des chansons tristes; I want you back, I want you back, I love it all.
J'ai entendu qu'il pleuvait à Prague, cela me semble en règle: pour l'instant.

J'ai réfléchi au moulin à images en regardant la boîte chromée; si j'en faisais
un, il n'y aurait pas grand chose d'autre que toi à montrer.
Je n'ai jamais compris comment être originale, tu sais.
Dans le mirroir full lenght,
j'ai vu les reliefs de ma cage thoracique, il y a quelque chose d'affreusement
beau dans cette pseudo maigreur dont je suis affligée. J'aime voir mes os; j'ai
l'impression d'avoir une raison d'être futile. Enfin, c'est con.

Joyeux noël, un café, une cigarette, un appel, un sourire.
Rien n'est mauvais, l'hiver est beau en campagne.

mercredi 22 décembre 2010

Schatzi

Without-

Sans sens, s'en remettre?
Sans sang, sans amour.

With-

C'est un plaisir, avec joie.
Enchantée. Rideau.

Je m'ennuie schatzi;
La Vltava me manque déjà...

mardi 21 décembre 2010

MALMÖ

En Suède, je tombe sur le parc le plus magnifique au monde & une expo sur Sonic Youth. Je prends des photos ni vu ni connu des oeuvres qui me marquent, donc ce texte incroyable de Jenny Holzer. J'ai la photo de caméra jetable quelque part.

The only way to be pure is to stay by yourself
Total submission can be a form of freedom
Often you should act like you are sexless
The more you know the better off you are
Symbols are more meaningful than things themselves
Description is more valuable than metaphor
It’s better to study the fact than to analyze its history
Eating too much is criminal
You should enjoy yourself because you can’t change anything anyway
There’s a fine line between information and propaganda
Chasing the new is dangerous
You can’t expect people to be something they’re not
Sometimes all you can do is look the other way
Anything is a legitimate area of investigation
Habitual contempt or disgust doesn’t reflect a finer sensibility
You can pull yourself out of any hole if you are determined enough
Imposing order is man’s vocation; chaos is a version of hell
Hiding your motives is despicable
Trading a life for a life is fair enough
Sacrificing yourself for a bad cause is not a moral act
Redistributing wealth is mandatory
Change is valuable because it gives the oppressed a chance to be tyrants
It is heroic to try to stop time
You get the face you deserve
Thinking too much can only cause trouble
You are responsible for constituting the meaning of things
You are completely guileless in your dreams
Children are the hope of the future
People are boring until they’re extremists
You don’t know what’s what until you support yourself
You must disagree with authority figures
Violence is permissable, even desirable occassionally
In some instances it’s better to die than to continue
You have no more responsibility to your family than to other people
You should raise boys and girls in the same way
At times inactivity is preferable to mindless functioning
It’s good to try to stay clean on all levels
It’s crucial to have an active fantasy life
The most profound things are inexpressible
Self-awareness can be crippling
Abstraction is a type of decadence
Being bored can make you do crazy things
Drama often obscure the real issues
Crimes against property are relatively unimportant
Dying should be as easy as falling off a log
The world operates according to discoverable laws
There’s nothing redeeming in toil
Expiring for love is beautiful but stupid
Fathers often use too much force
If you’re not political, your personal live should be exemplary
Slipping into madness is valuable for the sake of comparison
Learn to trust your own eyes
Teasing people sexually can have ugly consequences
There’s no sense being anywhere but the top of the heap
Your actions are pointless if no one notices them
A strong sense of duty can imprison you
Repetition is the best way to learn things


xoxo leaving for Mexico

Lili

vendredi 17 décembre 2010

Winterbreak.

--It was not exactly my intention.

Press pause, I'm in the warm coziness of home.
Press random, at the theater where you met me, I wasn't nearly as there.
Press add file, in between the streetlights, when our discoshoes smashed the young ice.
Press play, we meet undercover. Often.
Press repeat, I loved you when I saw the freckles on your arms.
Press eject, I hated you for your serene silence, necessary terseness.
Press volume up, at the museum, at the café, at the bar, in the alleyways, in your room, in my room.
Press volume down, when I cross the doorframe.
Press previous, I'm a kid again.
Press next, please do not.
Press stop, the month will be over soon. Don't forget me.

--Thx Itunes.

mardi 14 décembre 2010

Un Tele pour toi

Going Back Home


Les biscuits n’ont jamais aidé, le maquillage sur les yeux qui ont pleuré. Derrière la porte, les sapins et le traîneau. Il faut partir toujours plus loin. Elle avale un dernier biscuit et jusqu’à ce que la mort s’en suive, elle dit oui. Oui je le veux. Du mieux que je le peux, c’est-à-dire, n’importe comment. Elle a mis une tuque et noué un foulard. Elle part vers le Nord. Avec une petite hache pour l’abri, pour les troncs qu’elle devra couper. Et toujours sans ignorer

qu’un jour il faudra

retourner sur ses pas.


Cheyenne

dimanche 12 décembre 2010

mystic

toi


C’est un canot avec une âme

pour t’emmener sur mon île Jaune

Oublie les fruits pour un moment

Et viens ramer sur mon étang

L’examen, c’est demain


Cheyenne

La vieille taupe

Un jour une vieille taupe sort de son trou

Je voulais dire une marmotte

Je ne trouve plus ma baguette ni mon costard noir

j’ai encore perdu la piste du lapin

En sortant du chapeau, il s’est égaré

Il m’a donné sa patte en porte-clé

Et tu comprends, même la magie,

on ne peut l’accepter sans dire merci.


Cheyenne

samedi 11 décembre 2010

Quelques mois dans les maritimes

















Épais brouillard, l'horizon à peine perceptible
J'avance à petit pas, les yeux fermés
Le film de ma vie déroulant
Plusieurs souvenirs jaillissent, toi, moi.

Toi, moi... pourtant j'avance seule dans la tempête
Peut-être finirai-je naufragée, seul le temps nous le dira
Des mois à errer, naviguant dans l'océan infini
Cherchant désespérément une rive sur laquelle prendre appui

Sans le vent dans les voiles, mon voilier m'abandonne
Par mille et un chemins, je dériverai vers la terre qui m'est destinée
Quelques mois dans les maritimes,
Le temps qu'il m'aura fallu pour te retrouver.

Un certain 9 décembre 2010.
Michèle Lavoie.

Crédit photo: Nicola-Frank Vachon – photographe

vendredi 10 décembre 2010

"Mains froides, coeur chaud."


traque ce qui a passé au travers

des stores et des travers

de nos hivers


traque les mains froides

cœur chaud plus un mot

maux dits redits non dits

menteries


traque notre saison météorite

de nous ensemble

sans semblants de

nous ensemble


traque toute l’extase

que nous ne savons plus

notre saison rompue


YD. à défaut de savoir l'auteur(e)

(Illustration: Neo rauch, At the met)

me fendre le cul en quatre pour toi

-rosa

Beautiful Farmer | 2010 was good afterall


Yeah Yeah
we can all grab at the chance and be handsome farmers,

Yeah
you can have twenty one sons and be blood when they marry my daughters,

And the pain that we left at the station will stay in a jar behind us.
We can pickle the pain into blue ribbon winners at county contests.

It’s a New Year,
I’m glad to be here
It’s a fresh spring,
So let’s sing.


2080 - Yeasayer
Yd.





illustration: Freak Dancer / Twisted Vintage (Blogspot)

Dialogues: Intermezzo.

Hello,


Sure, things are fine.

But...

How?

There is a lot of fog. Tonight.

The fog is in your mind.

What is there to do, to see a little clearer?

Don't turn on the light. Let the night be.

I'll try.
[I'm in love with you.

Shut up.

I meant it, I'm sorry.]

...

Thank you. Don't be so secretive.

You're silly.

Indeed. The morning is crisp, your room is cold.

I know, but hey, it's fine.

It shall be, if you say so.


Jade


jeudi 9 décembre 2010

Brutus et la Nouvelle-Calédonie | Spaceship to you


Je pouvais pas faire autrement, sur le coup j'ai vraiment eu peur. Une fuite de 10 secondes dans le lit, pour protéger mon dos. L'attaque d'hormones au cerveau était plus que brutale, je me suis retrouvé, encore, les quatres fers en l'air à me raconter de meilleures heures, des endroits plus beaux. Mais d'un autre côté, j'étais bien, là, juste là avec la flanelle entre les yeux. Confortable et mieux que le coton, vraiment mieux. Ça prend la chaleur de ton corps puis ça te la renvoit on dirait; pas mal intelligent pour une couverte. Je m'y sent haut-perché, comme... déconnecté. Une fois rendu aux bouts de mes synapses brûlées, t'es là, encore, puis je te demandes, encore:

« T'étais pas parti toé?»

Yd.


illustration: Twisted Vintage (Blogspot)

lundi 6 décembre 2010

Polytechnique.

Wapiti Hunting | Part 1


Batifoles Grand’Jambe.

Rends les folles : rampantes.

Imprimes-toi, donnes leur la varice,

La varicelle avariée


Défends-toi Grand’Bras

Prends leur le foie et arraches.

Fais le cannibale, déchires les abats.

Écorches son panache!


Fais-leur la peau aux cent-vingt maux

une affaire de papier sablé,

de scies dentelées.

Frottes au vif, juste assez brut

Vas-y au pif, décharges ton rut


Parodies-toi Grand’Sage

Poses en maitre de chasse

Effrites ton wapiti,

fais-toi sa peau pour alibi.

Sur papier, gribouillis,

en lettres manuscrites :


«Parti en Gaspésie.»



Yd.

Illustration: Posable Teen / http://twistedvintage.blogspot.com

Minor injuries | Cyclope


Oh dear,
you know a bitch gotta' stay dipped.











Yd.

samedi 4 décembre 2010

Tu m'as aimé, dans cette nano-seconde où
tu as reniflé mes cheveux, ta main sur ma hanche.
Et puis tu t'es endormi.

jeudi 2 décembre 2010

A+: How I learned that one month is fucking nothing.

Cette nuit, la voisine pleure.
Quand elle ne pleure pas, souvent, elle baise.
Toujours vers onze heures, régulière comme les
cloches de l'église.

Il neige.

Je sens que ça va se gâter bientôt.
Tu vas en avoir assez, de ces manies insidieuses.
Tu vas en avoir assez, de ce corps décharné qui
se cramponne à ton dos, pour que tu ne partes jamais.
De nature pessimiste, oui.

J'en ai vu d'autres, il y a un temps.

Sauf que la nouveauté a un lustre d'interdit;
la voisine me l'a dit, un soir, vers onze heures.
Je veux traverser au feu rouge, fumer dans les bars.
Toi et ta caméra, ton panache, tes taches de rousseurs.

Je veux oublier. Pas toi.

J'ai noyé la Russie pour un soupir. Le tien.
Rends-le moi ou donne-moi tout.

Un jour, on ira se baigner dans un lac, quelques
part dans les bois. Tu me texteras.



Pas trop sérieusement, please.
With love,
J

Berdach'us Astro:logicus | Logique céleste du fléau identitaire


Mon nouvel accordéon résonne de symphonies chartreuses

Une trance infectieuse
où les mots seraient trop précis.


Mon bel accordéon ternit les chansons charmeuses

Une pierre semi-précieuse
illuminait le fond d'un puit.


Finalement, la salope de roche était née sous sagittaire
je lui faisait le confort, je lui baisait les mains
et lui proposait même des ambitions.


Je ne joue plus d'accordéon; de ses décadences amoureuses

Les lubies de pleureuses,
sont affaires de mauviettes et de fifis.

À côté, couverts de germes, bacchanales de
méninges, stupéfiant endocrine
proximités officieuses
verre de coke dans le nez.

Quelque chose de véritable,
un futur bien stable
admettons-le.

LOlve You BillyBoy.


Yd.

mardi 30 novembre 2010

The check, please. Nothing more.

What if for once he is too good?
Lame. He'll digest you in two months.
2:28 again, insomnia over him.
Alejandro, fais-moi un enfant.

vendredi 26 novembre 2010

pour le plus grand bonheur du plus grand nombre des plus grandes personnes



Le rouge et l’or ce soir m’ont volé tous les plaisirs. Je croyais qu’ils allaient m’aider à digérer le chili con carne, que leur chaleur parviendrait à renverser celle des calorifères, mais n’ont évoqué que la froideur du repas et celle qui m’éprend. Je croyais l’or capable de briller plus fort que les lampadaires et plus longtemps qu’un soleil d’hiver, mais il fait encore noir, et il n’est encore que 8 heures le soir. Le designer a quitté en me laissant seule avec sa dernière création rouge et or. Il est parti en coup de vent en me laissant tout le vent, de grosses bourrasques comme celles que je n’aime pas. Elles soufflent sur moi l’idée d’un happening manqué, d’une dictature éludée, d’un hiver pas entamé, des souvenirs déterrés d’une brebis égarée, adulée puis enterrée, agressive, négative et réactive, mère d’un cochon, grand-mère de trois portées de cochonnets, la pire truie qu’un verrat put espérer connaître, mais ce n’était pas une truie, c’était une brebis.

À la terre les vieux os déterrés, et pour le plus grand bonheur du plus grand nombre des plus grandes personnes de ma vie. Le conseil de Tartuffe pour pallier les blues de l’hiver :

Use your vagina to make a difference.

Flibeauté


môme


monteur d'images
montre leur ton visage

cyb et rosa

jeudi 25 novembre 2010

Café X


T'es beau. T'as une tuque roulée, bien évidemment, comme tout hispster de Concordia qui se respecte. Malheureusement, je ne suis pas la seule à t'avoir remarqué. Tu as dix filles qui te courent après ou une belle copine qui étudie en studio arts, qui est plus créative et plus skinny que moi. Je suis peut-être plus drôle et sweet, mais je n'aurai jamais le privilège d'être tienne. Ta petite barbe ou ta grosse moustache frencheront d'autres filles alors que je vais te checker de loin, regard en coin, au café étudiant du building d'arts contemporains.

Lili

mercredi 24 novembre 2010

f.


C'est une reine en ciseaux,
elle découpe sa vie en master pieces

-cyb et rosa

21:55 Alors, puis-je venir m'infiltrer dans ta barricade de couvertures? Ton bunker anti-mâles?
21:58 Va chier.
22:07 Tu m'intimides, la belle. Avec tes cheveux de bambins et tes dents jaunis par l'excès.
22:08 ...
22:09 Qu'est-ce que tu veux? Du cul, j'en ai, mais j'veux plus en donner. T'es malchanceux.
22:15 Je veux simplement un peu de toi, sans te froisser ou t'abîmer.
22:18 On verra

mardi 23 novembre 2010


J’ai cette idée de cette femme en robe jaune poussin, un gin tonic à la main.

Elle est gracieuse pour la dernière fois de sa vie.

Elle tournoie.

Il y a un sapin dans le coin gauche de la pièce.

Il faut justifier la robe jaune par une grande occasion.

(Santa is coming to town)

J’ai hâte que tu come into my town.

Cheyenne

dimanche 21 novembre 2010




Elle a ouvert ses jambes
Elle a ouvert son coeur
Ça fait mal encore.

haute couture







le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime, pour les autres je suis là -yves st-laurent

illustration marcel tzama

mots-croisés du samedi merci gentil


Horizontalement

Vomitif : Mon shérif

Il coule en Italie :

l’épisode du vomi

Crie,

en parlant de chevreuil :

il est en deuil

Chevalier bien connu : celui-là

je ne le connais plus

Petits poissons d’ornement :

que tu m’hameçonnes comme avant

Celui dont on attend le salut :

et celui que l’on attendait plus

Il coule en Italie : et soudain

resurgit

Crie, en parlant de chevreuil :

et son panache sous les feuilles.

Verticalement

T’as le choix,

Un hold-up

Ou des clopes

Déterminant

défini :

Tu te noies

ici ( et pas en Italie).


Cheyenne

cheeze



À la fête de mon ami magicien, des poupées traînaient parterre. Elles prenaient des airs usés. On aurait dit qu’elles jouaient à l’ourson ou un drôle de jeu de rôle où il y avait un chasseur et une biche. Je regarde maintenant la photo de l’anniversaire, les dents de tous exposées à l’air libre dans un « cheeze » qui sonne comme la mort. Une photo d’une photo comme il y en a tant sur mon babillard, avec des gens qui parlent sur un fond bleu, les amants, les amis.

À la fête de mon ami magicien, personne n’écoutait personne. C’est ce qui faisait d’eux des êtres invulnérables. La piñata éventrée distribuait des collations, des tattoos de pirates, des condoms sucrés et quelques clopes indiennes. La thématique de la fête avait pour titre « Alibaba », la peinture était or et on ne pouvait marcher qu’à condition d’être chaussé de mocassins, de vieux mocassins puants et jaunes.

Un biscuit chinois ce soir-là m’avait déçu. Pour oublier, j’avais répondu à un sondage sur mes habitudes de consommation de gâteau et j’avais répondu « 3 heures » à la question : « Combien d’heures par semaine consacrez-vous au gâteau? ».

À la fête de mon ami magicien, mon ami magicien m’avait joué un tour, un tour sans magie, rien qu’une tournure de phrase, un tour de mots. Je savais que plus jamais je n’allais le revoir et il m’avait dit « À bientôt ».

Cheyenne

lundi 15 novembre 2010

Bohemian Champagne

I met him at the bottom of a bottle of wine.
It was bloody well right.

samedi 13 novembre 2010

Citation of the day

" Moi j'ai baisé un jeune de 19 ans dans la mer Adriatique. Je n'avais rien de mieux à faire"

jeudi 11 novembre 2010

My dear, dearest of all the dears, fuck you.

Cette fin de semaine là, il a plu.
Il a plu comme jamais avant, jamais plus.
Les dalles humides, luisantes.
La pluie rendait Prague laide. Elle était laide.

J'alignais les efforts de nicotine, rien ne pansait mes vieilles égratignures comme le goût de goudron d'une européenne. Ou ton visage maculé de boue, sale.

J'ai fréquenté le cinéma, le café, le bar et les anglais. La montagne au teint rougeoyant hantée la nuit par les bougies et les chiens, la ville monochrome vue du métronome. Les yeux dans la Vltava, l'esprit forcément ailleurs.

Si je voulais te faire des reproches et des gros yeux, j'en aurais tout à loisir. La liste serait longue, d'une calligraphie mouchetée de haine et de ressentiment, des virgules frémissantes et des mots mal choisis. Je choisis de ne pas le faire, par respect pour moi et pour Prague qui a assisté à nos déboires et qui n'en peut plus de nous deux, de notre quasi-romance insensée, de nos regards mielleux;

Elle a besoin d'une pause, et je compatis.

J'ai recommencé à fumer comme la vraie française que je suis, je me donne des airs, je suis au-dessus du château. Je ne t'attends plus. J'abandonne, les mains dans les poches, sans même un soupir.

Un autre adieu, seulement.
J

lundi 8 novembre 2010

Slam de Grande Dame

Brought to you by Cirque du Soleil and Virgin intl.
A spotlight on new uprising WordStars,
underground session at

O PatroVys, Montréal


UNFUSIONING FLESH & MIND FOR CAPITALIST ACHIEVEMENT | Je pense, donc je suis


Ma Chair,

il est devenu indispensable pour moi de vous faire part de mes intentions. Vous m'avez si bien servi, et ce, depuis si longtemps déjà. J'ai bien su, maintes fois, vous dorloter, vous entretenir et même vous effleurer amoureusement, mais sans jamais égaler votre dévouement. Ce fut doux, n'est-ce pas?

Maintenant, je me suis gâté, je pourri peu à peu des fruits de ma tentation.
On m'avait pourtant averti, sommé de ralentir la cadence, mais il ne me semble plus possible d'avoir le choix.

Je me sépare de vous bien malgré moi. Je met fin à notre tantrisme.
Vous étiez mes sens, mon intelligible sensibilité de toutes choses.
Vous étiez mon souffle et mon rythme.
Je dois m'y faire et vous laissez partir.

Ne regrettez rien, vous serez toujours bien près.
D'une manière plus accessoire, j'en convient, mais, Ma Chair,
je me dois de vous livrer aux viles animosités du monde.

Oh! Je vous vois pleurer.
Ne craignez rien, je reviendrai,
vous consolerai, vous aimerai bien
malgré votre déchéance imposée.

Je suis lâche et fou,
je me déchire pour quelques sous.


Yd.




illustration: Jeff Bark, Abandon. www.jeffbark.com

dimanche 7 novembre 2010

crazy in the coconut

Une photo de toi en tuxedo, me fait-elle tirer sur le rideau jauni d’une histoire désormais je crois peut-être sans vie. Bien sûr à la fenêtre je n’ai cessé de penser que dans ta cuisse, il y avait un muscle, Un muscle qu’il me semblait impossible, en tout cas pour moi, d’apprivoiser. Il fallait tout comprendre au temps zéro, comme il le faut. Incipit toi, je t’ai glosé, disons j’ai un peu, même trop tenté. Et j’ai bien vu, non jamais je n’y pourrais voir, surtout si les rideaux ici sont tirés le jour et même le soir.


Cheyenne

Sacrement du pardon


J'ai croqué ma Pomme d'Adam.
Accepté les cadeaux d'un charlatan.

Stigmate bombé

Pendant le déluge,
je texterai Noé.


Yd.




Illustration: Nicoletta Ceccoli

Hiroshima mon amour








«On croit que, lorsqu'une chose finit, une autre recommence tout de suite. Non. Entre les deux, c'est la pagaille.»
[ Marguerite Duras ] - Extrait de Hiroshima mon amour
illustration: dominique fortin

samedi 6 novembre 2010

smells fishy?

Cheyenne, rosa, Cybèle.
Je touche le fond du baril
quand je demande
veux-tu un verre
qu'il répond
Non merci.


Cheyenne

mercredi 3 novembre 2010

red poney blues


Dans la salle d’opération, procédez à l’incision

transversale

coupez les citrons

et le whisky que personne ne veut

personne

sauf peut-être Mr. Baker

rajoutez quelques glaçons

pour le reste de l’opération

je crois même rajoutez le vestige préservé,

de ce rendez-vous manqué

il était là mon poney

je me suis encore trompée d’option

j’ai encore coché la case du con

il me parle de Jack l’éventreur.

celui-là était chirurgien

ct ce matin j’ai trouvé

un poney mort sur mon balcon

avec une grande incision


Cheyenne