samedi 25 septembre 2010

THE KEY IS TO MARRY A SURGEON.


The key is to marry a surgeon.

C’est bien la légende du vieil homme, la sagesse qui luit sur le vernis de ses souliers. Il sert sa réussite avec lenteur, dans des tasses de la couleur des oignons verts. C’est difficile d’expliquer l’invisible. Le vieillard m’explique, les dents en or, les tapis rouges, le pinot noir. C’est réception ce soir. On ne sert que vin maison. Dans les gins tonic, c’est une lime, pas un citron. Pourtant, la réussite, avec ses gestes lents d’évènement, insiste. Elle désire le citron. Le fruit est jaune comme ses dents.

 

On se traîne de chaînes en or en corridors, à la recherche du picador. C’est un joli bal avec des chandelles. On a coiffé les tables de bouquets de fleurs funèbres. Le band bossa nova de bon goût, de mariage, de crémage, est d’une bienveillance musicale. La vida es un carnaval.

 

Les tailleurs rouges ondoient avec la grâce des fossiles. C’est une soupe en conserve de chansons décédées. Corey et son plateau tapent du pied. Pendant que les souris sont parties, il dévore les olives des martinis. Il souffle aussi : « Keep the limes for me ».

 

Cette soirée-là, passe une silhouette, une cane d’acajou, un pigeon blessé. Son cavalier déplumé la fait tourner, son antiquité, sa tombe profanée. Il la fait tourner, son cavalier. Et la reine claudique avec un sourire de principe. Cette dame parmi tant de répliques, c’est la Belle. Elle porte avec goût une jambe artificielle.

Cheyenne

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