jeudi 11 novembre 2010

My dear, dearest of all the dears, fuck you.

Cette fin de semaine là, il a plu.
Il a plu comme jamais avant, jamais plus.
Les dalles humides, luisantes.
La pluie rendait Prague laide. Elle était laide.

J'alignais les efforts de nicotine, rien ne pansait mes vieilles égratignures comme le goût de goudron d'une européenne. Ou ton visage maculé de boue, sale.

J'ai fréquenté le cinéma, le café, le bar et les anglais. La montagne au teint rougeoyant hantée la nuit par les bougies et les chiens, la ville monochrome vue du métronome. Les yeux dans la Vltava, l'esprit forcément ailleurs.

Si je voulais te faire des reproches et des gros yeux, j'en aurais tout à loisir. La liste serait longue, d'une calligraphie mouchetée de haine et de ressentiment, des virgules frémissantes et des mots mal choisis. Je choisis de ne pas le faire, par respect pour moi et pour Prague qui a assisté à nos déboires et qui n'en peut plus de nous deux, de notre quasi-romance insensée, de nos regards mielleux;

Elle a besoin d'une pause, et je compatis.

J'ai recommencé à fumer comme la vraie française que je suis, je me donne des airs, je suis au-dessus du château. Je ne t'attends plus. J'abandonne, les mains dans les poches, sans même un soupir.

Un autre adieu, seulement.
J

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