mardi 8 juin 2010

Libère de force

On a la peau sur les os du coeur, mais quand ça palpite on palpite avec. La tête vide, ça nous fait comme un bateau ivre dès que la terre tangue un petit peu.

On est allés voir au café si on y était, mais on ne s'est pas trouvés. On s'est ramassés comme deux ronds de flan nez à nez avec le néant. La journée achève, c'était long, il est temps.

Tapis au fond du baril, on regarde ailleurs en se citant des noms de villes de pays du nord, pour rêver. La neige s'engouffre dans nos panses vides, et c'est Oslo en plein printemps. Besoin de rien pour survivre si le froid s'accroche aussi bien.

« C'est le fond, cocotte, tu peux juste remonter maintenant. »

On a entendu une fille jaser de ça dans la rue en n'allant pas déjeuner hier matin.

« Ce qui est fait est fait. »

Belle mentalité, vraiment.

r.ratique

1 commentaire:

  1. « J'ai pas de personnalité, faque je reprends le style des Grands. »
    - l'auteure

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