vendredi 2 juillet 2010

J'écris compulsivement depuis qu'on a couché ensemble. Merci.

Je te ferais l'amour sur un drap à carreaux

un pique-nique cannibal, sous le soleil de

juin. Ton corps blanc dans l'océan de pelouse

qui a verdit tes genoux. L'émoi d'une brise humide.

Laissons reposer notre amertume dans le panier d'osier

et vieillissons côte à côte pour quelques heures.

Je te ferais l'amour sur un drap à carreaux

dans le parc où butinent les innocents et les voyeurs

sur lesquels jailliront des parcelles de nous, de notre

intimité, de notre jeunesse. Je dessinerais sur

tes flancs la plus belle des clairières, où nous

nous donnerons rendez-vous en rêve. YYYY/MM/DD

Près de la fontaine, je t'écrirais des vers parlant

des nuages et des tourelles gothiques, je ferais

de toi le plus vrai des poèmes, celui des amants

déchus, celui de la mort défiée, celui de la

vieillesse des jeunes âmes. À nous seuls, nous

construirons notre St-Petersbourg où nous

écumerons chaque partie de nous jusqu'à l'épuisement.

Tu m'as envahi, jour et nuit, jour et nuit, comme

les fourmis rouges sur le drap à carreaux où nous

nous sommes exposés, reposés, juxtaposés.

Près du musée, dans un parterre de pissenlits,

je te réciterais une épopée en français, nous

échangerons de chemises, nous nous garderons au chaud.

Je te ferais l'amour sur un drap à carreaux,

jusqu'à ce que tu disparaisses.

Нефрит JAYDE

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