vendredi 1 octobre 2010

Le couteau ne vaut rien


Elle étudie la grammaire algonquine, son lexique de rivière (ce qui est resté dans la théière). Cette femme de verre et sa valise vide de tout, je les connais. Je les connais depuis son mois d’août, ce mois qu’elle compile chaque jour dans le compartiment noir, tiroir des choses à oublier. Elle gémit qu’il lui faudrait une écorce pare-balles, et même une cotte de maille de bal. Elle dit aussi,

Où sont les munitions

Dans lequel de mes pantalons?

Et les bourgeons, je ne me souviens plus

Où sont-ils réapparus?


Cheyenne

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